Il y eu la machine à vapeur et la mécanisation. Puis vint la fée électricité. Enfin, ce fut l'automatisation et les robots. Trois étapes fondamentales qui révolutionnèrent l'industrie. Celle-ci entame désormais sa quatrième mue, à travers l'usine intelligente, les machines communicantes, ou encore le Cloud. C'est l'Industrie 4.0.
De son côté, François Hollande et son gouvernement ont récemment dévoilé 34 plans de bataille pour aboutir d'ici dix ans à "la nouvelle France industrielle". Une nouvelle ère apportant emplois et renouveau économique, que le Président de la République qualifie de "troisième révolution industrielle". En soit, un train de retard.
Ce numéro de Cad Magazine con
le d'un secteur qui annonce devenir celui du bâtiment intelligent, respectueux de l'environnement, économique… Bref, le Bâtiment 2.0…
2.0 vs 4.0 Alors quoi, les gars du bâtiment auraient un problème de tempo vis-à-vis de leurs copains industriels ? Aux points, il semble que oui. Mais, les choses se compliquent si l'on observe la révolution BIM qui s'annonce dans le secteur de la construction. Le BIM qui est finalement le pendant du PLM dans l'industrie. Or, si l'on écoute Dassault Systèmes, le précurseur de la démarche, nous en sommes au PLM 2.0, avec les réseaux sociaux, la 3D on the Cloud, la mobilité, etc.
Ouf, 2 partout : match nul.
Peu importe ces interprétations sémantiques et jeu de communication marketing. Il est évident que le secteur du bâtiment a des progrès à faire en matière de process, de coordination des corps de métier et de productivité. La technologie numérique est sans aucun doute un atout majeur pour que cette filière progresse. Depuis plusieurs années, nous essayons à travers Cad Magazine de décrire comment cette informatique professionnelle peut redonner du souffle à un secteur en difficulté. Un secteur qui gagnerait également en transposant dans son propre éco-système les progrès accomplis par l’industrie manufacturière. Une synergie sur le mode 1+1 = 3.
3, comme 3.0 : la fusion prochaine de l'Industrie et de la construction ?
Christian Gladieux et Xavier Fodor
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