Mobilité j’écris ton nom. Véritable phénomène sociétal, cette mobilité se traduit
dans notre vie personnelle et professionnelle sur tous les plans numériques.
Les ventes de smartphones s’envolent, environ 1.5 milliard d’unités prévue
cette année par IDC. Ils ne nous quittent plus, du travail à la plage, des toilettes au
chevet de notre lit, quand ils ne se trouvent pas dans notre main. Même succès
pour les tablettes et les PC portables dont les ventes progressent constamment, à
l’inverse des PC de bureau qui voient leur suprématie grignotée année après année.
Phénomène concomitant, chez les jeunes, la sacro-sainte télévision cède la place
aux chaînes YouTube et aux systèmes de streaming accessibles sur tous types de
terminal mobile.
Cette mobilité se nourrit au lait Internet. Il y a désormais plus de connexions Internet
et de mails échangés à partir de terminaux mobiles que depuis des PC ! Et ce lait est
de plus en plus lié à un ingrédient : le Cloud. Pas un jour sans que ma messagerie
électronique n’affiche au moins cinq mails traitant du Cloud Computing. Tapez
« Cloud Computing » dans Google et vous obtenez plus de 71 millions d’occurrences
sur les news, les analyses, les fournisseurs, les conseils,
la technologie, les cours, les expos… Radios et télévisions
relaient des publicités sur les services Cloud de stockage
ou de partage de données à destination du grand public
et des entreprises.
Dans le domaine de l’ingénierie, les éditeurs de logiciels
annoncent les uns après les autres le portage d’une
partie de leurs logiciels dans les nuages. Dernier en date
Ansys qui propose du paiement à l’usage à travers ses
partenaires Cloud comme Bull Atos. Un service pour
utiliser ses logiciels en SaaS qui sera disponible à la fin
de l’année sur Amazon Web Services. Autre exemple, Outscale, le fournisseur des
solutions Cloud de Dassault Systèmes, lance de nouveaux outils pour gérer votre
architecture Cloud depuis un smartphone, par exemple, et une première mondiale :
le paiement de ses services Cloud à la seconde.
Les éditeurs renâclaient pourtant à lâcher le revenu récurrent de licences annuelles.
Mais le phénomène semble inéluctable. Car le Cloud n’est pas une rupture
technologique, mais un changement des usages. Le client peut enfin redevenir
maître du jeu. Utiliser les mêmes solutions informatiques dans sa vie personnelle
et professionnelle. Éviter de racheter un matériel informatique obsolète tous les 18
mois. Ne payer que ce qu’il consomme. Consommer seulement ce dont il a besoin,
à chaque instant et en tous lieux. L’énergie numérique du Cloud devient au XXIe
siècle ce que « l’eau et le gaz à tous les étages » fut à l’après-guerre : une évidence.
D’ailleurs, c’est décidé, je supprime la majuscule que j’apposais jusqu’à maintenant
à cet anglicisme dans tous mes articles. Le cloud devient un nom commun, très
commun…