Microsoft et Naval Group viennent de remonter à la surface leur prototype de data center immergé en mer du Nord et concluent au succès du concept. Le projet Natick consiste à tester des centres de données sous-marins alimentés par des énergies marines et refroidis à l’eau de mer. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone de ces centres de calculs gourmands en énergie pour abaisser leur température. La première inquiétude portait sur la fiabilité d’un tel dispositif. Difficile en effet d’envoyer régulièrement des plongeurs bricoler les serveurs en panne… Elle est levée puisque les deux partenaires annoncent un taux de défaillance du prototype huit fois moins élevé que ce que l’on constate pour son équivalent terrestre. Ceci serait dû à l’azote utilisé pour pressuriser le caisson de 12 mètres de long. D’après les chercheurs, ce gaz incolore et indolore qui constitue un peu plus des trois quarts du volume de l’atmosphère a permis de sauvegarder le matériel sans l’abîmer. L’oxygène, au contraire, est beaucoup plus corrosif.
L’exploitation de ce type d’infrastructure préfigure-t-il l’avenir du cloud ? Possible. Pas de loyer à payer, pas de démarches administratives pour acquérir le terrain, peu d’entretien, installation réalisée en trois mois grâce à la standardisation du caisson, et refroidissement gratuit et écologique. Enfin, les spécialistes de Microsoft indiquent que cela permettrait également de rapprocher les data centers de leurs utilisateurs et répondre ainsi à cette demande de localisation. Y’a plus qu’à demander l’avis aux poissons…