Selon les estimations récentes, la population mondiale s’élève à 7,57 milliards. Chaque année, la planète compte environ 89 millions d’habitants supplémentaires. Si la tendance se confirme, nous serons près de 10 milliards en 2050. Évidemment, il faut nourrir et loger cette multitude. Pour cela, l’agriculture a besoin de s’étendre. Les engrais ont leurs limites, tout comme notre tolérance physiologique à leur ingestion. Conséquence directe : l’urbanisation est en marche et ceci sur tous les continents. Les villes ne cessent de grandir et deviennent des villes mondes. Du coup, le prix du foncier ne cesse de grimper tout comme la hauteur des bâtiments. Le Burj Khalifa de Dubaï atteint 829 m de haut. Il va être dépassé par la Jeddah Tower, en cours de construction en Arabie Saoudite, avec 1001 m !
Les conséquences de cette urbanisation galopante sont incalculables en termes de développement social, économique et bien entendu écologique. Sur ce dernier point, rappelons qu’en France, le secteur du bâtiment est responsable de 22 % des émissions d’oxyde de carbone et de 43 % de la consommation d’énergie électrique globale ! La ville et le secteur entier de la construction sont donc sous haute surveillance. Les enjeux sont considérables et les risques tout autant.
La réaction immédiate à cette extension sans limite des villes est sans doute l’effroi. Mais, il semble que nous n’ayons pas le choix, l’avenir du monde est urbain, du moins en très grande partie. Parions alors que ces défis peuvent être sources d’avancées technologiques formidables pour les années à venir. Les villes de demain et toutes leurs infrastructures seront pilotées à travers leurs jumeaux numériques. On construira des immeubles de plusieurs centaines de mètres avec des structures bois, en exploitant de manière écologique cette ressource renouvelable. L’impression 3D permettra de construire en quelques jours des milliers de maisons pour abriter une population fuyant une catastrophe quelconque. Tous les bâtiments seront intelligents et généreront leur propre énergie tout en assurant le traitement des déchets de leurs occupants. La mixité des lieux d’habitat, de travail et de loisir supprimeront la majeure partie des trajets automobiles et leurs inévitables embouteillages. L’intégration de jardins suspendus ou verticaux génèreront l’oxygène indispensable à notre bien être…
Bref, on peut aussi faire confiance au génie humain pour nous sortir de l’impasse par le haut. Et puis Noël approche, j’ai le droit de faire ma liste de vœux, comme tout le monde…