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Après la mécatronique, le bâtitronique…

7 milliards d'êtres humains et une projection d'une dizaine de milliards d'ici 2050 ! Évidemment, il faut loger tout cette population. Il faut aussi la nourrir. Pour cela, l'agriculture a besoin de s'étendre ; les engrais ont leurs limites, tout comme notre tolérance physiologique. Conséquence directe : l'urbanisation est en marche. C'est une tendance  mondiale. Les villes ne cessent de grandir et c'est encore plus visible dans les pays émergents. Du coup, le prix du foncier ne cesse de grimper ce qui incite les architectes à penser en hauteur. Hong-Kong, Tokyo, Shanghai ou encore Dubaï rejoignent désormais New-York et Chicago au Top Ten des villes contenant le plus grand nombre de gratte-ciel. A Milan, un cabinet d'architectes projette même de construire des "forêts verticales" !

C'est désormais dans les villes que se joue l'avenir de la planète en termes de développement social, économique et même écologique. Sur ce dernier point, rappelons qu'en France, le secteur du bâtiment est responsable de 22% des émissions d'oxyde de carbone et de 43% de la consommation d'énergie électrique globale. La ville et le secteur entier de la construction sont donc sous haute surveillance. Les enjeux sont considérables et les risques tout autant.

Mais, ces défis ne sont-ils pas aussi sources d'avancées technologiques formidables pour les années à venir ? On le voit depuis une dizaine d'années, l'habitat concentre un florilège d'innovations : matériaux, climatisation, domotique, sécurité, services à la personnes, résistance mécanique, consommation énergétique, intégration d'espaces verts, d'espaces de travail…

On doit également citer l'organisation même du secteur et de la manière de concevoir et de construire un bâtiment. D'ailleurs, le secteur de l'AEC suit à peu de chose près la même évolution numérique que celle observée dans l'industrie de la mécanique depuis la fin des années 90. Le papier cède progressivement la place à la donnée numérique, le 2D au 3D, le 3D à la maquette numérique (BIM), l'armoire à plans aux solutions de GDT, les tests physiques à la simulation numérique, etc.

Bref, entre industrie mécanique et industrie du bâtiment, les problématiques sont semblables, les technologies numériques quasi identiques, les éditeurs de logiciels parfois uniques et, bien entendu, l’intégration des technologies mécaniques dans les bâtiments est actée. Vous le constatez, la convergence de ces secteurs est en route. Et, elle ne fait que commencer…

 

edito

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