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La photo au service de la rétro-conception

Découverte à l’occasion du salon Imagina, Optinum est un nouvel équipement ultra portable d’acquisition de données 3D dont la particularité est de reposer sur la photographie.

 

La majorité, si ce n’est la quasi-totalité, des équipements existants de digitalisation tridimensionnelle utilise un procédé laser pour acquérir le nuage de points et le modèle 3D résultant. « Parfaitement efficace, cette technique de numérisation est cependant relativement coûteuse et parfois longue à mettre en œuvre. La plupart du temps, il faut choisir avec soin le positionnement du capteur laser, l’éclairage de l’objet et effectuer de nombreux relevés. Optinum est un équipement ultra portable, peu onéreux et très simple à employer. Il utilise le traitement d’images photographiques pour obtenir un modèle 3D précis d’un objet de quelques cm de côté à 2 ou 3 m3. A peine plus gros qu’une camera numérique, il fonctionne sans liaison filaire et permet de digitaliser des objets de forme complexe. Il n’exige pas de condition d’éclairage particulière, ni de préparation des pièces à l’aide de pastilles référentielles par exemple. Dernier atout, Optinum est en mesure de récupérer la texture des objets digitalisés, caractéristique très appréciée dans le domaine de l’art ou de l’architecture par exemple ! » explique Didier Cholet, directeur commercial de Noomeo.

Jeune pousse issue d’un incubateur d’entreprises pyrénéennes, Noomeo vise essentiellement trois marchés avec son innovation : l’industrie, le patrimoine et le médical. On pourra également citer la mode, puisque Chanel et Lancôme testent le produit pour montrer à leur client le résultat de produits de maquillage…

Dans le domaine industriel, l’application typique est la rétroconception de prototypes. Exemple parmi d’autres, l’acquisition complète d’une voiture a été réalisée à partie de 350 photos différentes. Notons que la technique de projection de lumière structurée adoptée par Optinum exige de recaler les images entre elles par un recouvrement de points semblables. Cinq semaines ont été nécessaires à leur traitement avec le logiciel Geomagic de Kallisto pour reconstruire un nuage de points. Au final, le modèle 3D obtenu présentait un écart de 3 mm avec le modèle original. La précision théorique est de 35 µm + 0,15 L/1000. Le fichier de 2,4 millions de polygones a été directement récupéré sous Catia V5 pour une étude aérodynamique. Mais il est possible de générer un fichier au standard STL, Wrml, OBJ, Step, DXF, etc.

En juin, un nouveau modèle sera disponible avec une incertitude de mesure de +/- 20 µm, la gestion de la couleur et l’intégration d’un logiciel automatique pour la reconstruction de surface. Bref, une solution complète à 25 K€.

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