Un projet pas si dingue qu'il n’y paraît…
Les arbres luttent contre le réchauffement climatique de la planète grâce à leur capacité d'absorption du CO2 contenu dans l'air et responsable en partie de l'effet de serre. Alors pourquoi ne pas construire et "planter" des arbres artificiels ayant une capacité de dépollution supérieure à leurs homologues naturels s'est demandé Klaus Lackner, éminent professeur de l'université de Columbia ?
Son projet un peu fou est cependant tout à fait sérieux et repose sur un prototype capable d'absorber 90 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, soit l'équivalent des émissions de plus de 20 000 voitures ! Environ 100 000 arbres artificiels suffiraient pour capturer toutes les émissions de logements, de transports et d'industries légères de la Grande-Bretagne. Le prototype avancé mis au point par Klaus Lackner ressemble dans sa structure à un arbre. Le tronc pompe l'air environnant grâce à une turbine et capte le CO2 dans « ses feuilles » à l’aide d’une filtre utilisant une solution caustique. Seul 5% du gaz capté est utilisé pour alimenter la machine. Le reste est transformé en une solution bicarbonatée qui pourrait être transportée via des réseaux de circulation de gaz déjà présents dans les villes ou au bord des routes. Il serait ensuite stocké dans les fonds sous-marins grâce à sa densité supérieure à l'eau qui l’empêcherait de remonter. Coût avancé pour chaque arbre : près de 14 000 euros.
Se former à la métallurgie des poudres
Le frittage de poudres métalliques est une technique déjà ancienne qui permet de produire des pièces sans fusion et donc sans retrait ou presque de la matière. Par ailleurs, les grains gardant globalement la même forme après frittage, cela permet de maîtriser la microstructure de la pièce, et donc d'avoir des propriétés mécaniques intéressantes sans faire de traitement thermomécanique. En outre, il est possible de produire des pièces dans la plupart des matériaux métalliques et alliages et de formes complexes. Bref, une technique à connaitre pour tout concepteur mécanique qui se respecte.
Ca tombe bien, le Cetim participe à une formation dispensée en ligne « Design for PM » développée dans le cadre d'un projet européen et conduit par l'Association Européenne de Métallurgie des Poudres (EPMA). Le centre technique s'est fortement impliqué dans le développement des plates-formes d'e-learning, la mise en œuvre de tests et les nouveaux supports de formation en français.
335 kmde fibre optique en aérien !
C’est la distance du réseau haut débit qui sera déployé entre l’Ardèche et la Drôme par ETDE et sa filiale Axione à partir des réseaux d’électrification basse et moyenne tension déjà en place. Une manière de « réduire la fracture numérique » des zones rurales en utilisant une technique (en aérien) qui n’avait été employée jusqu’ici que sur de courtes distances et dont l’intérêt majeur est de réduire de près de 50% les coûts de génie civil.
Fort potentiel pour la réalité augmentée 3D
Imaginez, vous faites vos courses et vous prenez en rayon une boîte de jeux que vous présentez devant une borne interactive. Aussitôt, le jouet en trois dimensions surgit de la boîte comme par magie et vous permet de découvrir tout un univers. Cette technique de réalité augmentée 3D a été mise au point par Total Immersion, PME française qui propose notamment cette application spectaculaire «d’Interactive Kiosk », un outil ludique d’aide à la vente. Elle consiste à mélanger en temps réel des images du monde réel saisies par une caméra et le modèle 3D numérique d’un produit.
Mais le marketing ou la PLV ne sont pas les seules applications de la réalité augmentée 3D. Renault par exemple l’utilise pour simuler la conduite de l’un de ses véhicules virtuels dans un environnement réaliste afin d’en analyser la pertinence. Même démarche chez Airbus pour tester les déplacements de l’A380 sur les aéroports internationaux, et BMW pour former ses techniciens à des opérations de maintenance. Et si le monde du cinéma et des parcs à thème ont logiquement flairé le filon pour créer des effets spéciaux et des attractions innovantes, il reste sans doute d’autres utilisations industrielles de ce procédé à inventer…
Les architectes se lâchent…
Culminant à 818 mètres et capable de recevoir 35 000 personnes dans ses 162 étages habitables, la Burj Dubaï inaugurée en septembre de cette année deviendra la plus haute tour du monde !
Elle ne restera pas longtemps cependant sur la première marche du podium. La folie des grandeurs gagne les architectes et leurs commanditaires principalement moyen-orientaux. A Dubaï toujours, la Nakheel Harbour & Tower devrait dépasser les 1130 mètres en 2020. En Arabie Saoudite, la ville de Jeddah pourrait de son côté accueillir dès l'an prochain les premières fondations de la Mile-Hight Tower. Un édifice de plus de 1600 m de haut !
L'Asie n'est pas en reste et la ville de Tokyo devrait voir pousser dans les années à venir un building de 220 étages et de 1321 mètres de haut. Une paille comparée au 4000 mètres de hauteur que le constructeur Tasei Corporation propose pour sa tour de 800 étages qui permettrait à la ville de Tokyo de contenir 1,6 millions d'habitants !!
Dans une autre course à la démesure, le petit état du Bahreïn (645 000 habitants) construit le pont le plus long du monde, 45 km, pour relier l’archipel au pays voisin le Qatar. Notons qu’il possède déjà un pont de 26 km le connectant avec l’Arabie Saoudite…
Quelques années de travail pour les ingénieurs de structures, les spécialistes de l’aéraulique, de la gestion des accès, et les éditeurs de logiciels de calcul !
« Souriez, vous êtes filmés »
Si la Thaïlande est le pays du sourire, les japonais eux sont les champions de la politesse.
La compagnie ferroviaire Keihin Kyoko propose à ses employés de se soumettre à une machine mesurant la qualité de leur sourire ! Fabriqué par Omron, ce souriromètre utilise une caméra numérique et des algorithmes d’analyse d’images pour évaluer le sourire sur une échelle de 0 à 100. L’ordinateur délivre des conseils pour améliorer votre bonhommie professionnelle et permet de vérifier vos progrès en la matière. Vous pouvez même lancer un défi à un collègue en comparant votre sourire au sien sur le même écran.
L’interface du futur ?
Elève du MIT (Massachusetts Institute of Technology), Pranav Mistry a créé une interface portable permettant à son utilisateur d'interagir dynamiquement avec son environnement. Cet équipement baptisé 6ème sens est composé d'une mini-caméra, d'un projecteur vidéo et d'un PC portable. Celui-ci analyse la position et les mouvements de vos doigts lorsqu’ils se trouvent dans le champ de la caméra et déduit les actions à réaliser comme si vous utilisiez une interface tactile. Exemple, vous formez un rectangle avec vos pouces et index et automatiquement la caméra prend une photo de ce qui se trouve dans ce périmètre. Vous projetez un clavier de téléphone sur votre main libre et pianotez le numéro de votre correspondant pour vous mettre en contact avec lui. Vous pouvez également projeter sur une surface une interface type Windows et effectuer des opérations de bureautique comme si vous étiez devant votre écran. Vous manipulez les documents, les photos, les textes et fichiers… comme dans le film Minority Report, sauf que vous le faites sans aucun support physique ! Une invention qui a été récompensée aux USA à surveiller de près…
Voiture électrique collaborative
Défi de la prochaine décennie, la voiture électrique suscite des vocations et des innovations tous azimuts. La toute récente société japonaise Sim-Drive réactive un projet qui date de plus de 10 ans mais qui sommeillait quelque peu. L’objectif : développer pour 2013 une voiture 100% électrique capable d’une autonomie de 300 km pour 12 000 euros (hors batterie). Pas très original direz-vous… D’autant que techniquement, la Luciole (c’est son nom) reprend le concept de roue motorisée proposée par Michelin. L’une des applications était le très beau concept car Fétish présenté au dernier mondial de l’automobile à Paris par le constructeur Venturi. Sauf que le mode de développement est collaboratif et ressemble à de l’Open Source ! Sim-Drive a en effet conçu un châssis à roues motorisées qu’elle propose de mettre à disposition des constructeurs intéressés en échange de leur participation industrielle et financière aux efforts de R&D. Cette voiture inaugure « un modèle de développement ouvert et coopératif » explique le professeur Hiroshi Shimizu fondateur de Sim-Drive et qui travaille sur les voitures électriques depuis 30 ans.
Un robot qui mange de tout
Fini les arrêts à la pompe. Sous le doux nom d’EATR, pour Energetically Autonomous Tactical Robot (robot tactique autonome énergétiquement), l’Américain Robotic Technology Inc (RTI) développe un engin capable de tirer son énergie de diverses sources et, surtout, de la trouver tout seul. La machine est dotée d’un moteur hybride à combustion externe de 16 chevaux fabriqué par Cyclone Power Technology, qui brule aussi bien des carburants classiques que de la biomasse pour générer de l’électricité stockée dans une batterie rechargeable. L’EATR peut ainsi se déplacer sur de longues distances. Une batte
rie de capteurs (optiques, LADAR, infrarouge, acoustiques), lui permettent de dénicher les sources d’énergie et son bras articulé récupère introduit la récolte dans le moteur. Une version complète devrait être testée d’ici au mois de novembre.
Ceux qui croiseront un jour ce robot mangeur de tout sur leur route peuvent être rassurés, RTI insiste sur le fait qu’il n’est en aucun cas prévu pour se nourrir de corps humains. Ouf !