LA SIMULATION EST SOUVENT INDISPENSABLE POUR OPTIMISER LA GÉOMÉTRIE DES PIÈCES COMPOSITES ET VALIDER LEURS PROCESS DE FABRICATION. MAIS LES TESTS RÉELS SONT ENCORE TRÈS PRÉSENTS NOTAMMENT POUR ÉVALUER DE NOUVEAUX MATÉRIAUX, CE QUI EST L’UN DES PRINCIPAUX ATTRAITS DES COMPOSITES : INNOVER
Cogit Composites est une TPE qui exerce ses activités d’ingénierie depuis une quinzaine d’années. Sa spécialité ? Les matériaux composites : recherche de concept, co-conception, optimisation de pièces, et simulation des procédés de fabrication. L’entreprise est certifiée EN 9100 et adresse les secteurs de l’aéronautique/défense, mais aussi de l’automobile, de l’éolien ou encore des Télécoms.
La particularité de cette équipe de six ingénieurs est de disposer de son propre laboratoire de test pour les procédés d’estampage composite, d’injection plastique et d’impression 3D de polymères type PEEK ou PEKK. Elle est d’ailleurs en mesure de produire des prototypes et des petites séries en composites thermoplastiques et polymères techniques.
Christophe Roua, Président de Cogit Composites : « Nous utilisons bien entendu les outils de simulation numérique. Mais, lorsque les matériaux choisis sont « exotiques » ou mal documentés en termes de lois de comportement, les tests réels sont indispensables. Les matériaux composites sont en effet structurellement anisotropiques, et les procédés de fabrication créent aussi une anisotropie variable. Les essais physiques permettent de recaler les modèles numériques avec des lois de comportement précises. C’est aussi pourquoi nous avons choisi d’utiliser des logiciels de calcul ouverts (LS Dyna et Abaqus) facilement personnalisables. »
CHAÎNE NUMÉRIQUE
Peut-on s’appuyer sur un workflow chaînant des tâches de modélisation et de simulation bien intégrées à travers une offre logicielle du marché ? Christophe Roua : « Le process de conception et de développement des pièces est continu mais les procédés de formage imposent souvent d’intervenir sur les algorithmes de calcul. Les logiciels permettent des analyses de résistance mécanique, d’optimiser la topologie des pièces, ou de simuler les procédés de fabrication et notamment les phénomènes complexes qui s’y produisent. Ce qui exige des couplages entre physiques comme la thermique/structure pour l’estampage par exemple. Mais ce sont des opérations différentes qui ne peuvent, pour l’instant, s’intégrer au sein d’un seul environnement numérique unifié » .