La filière entière est menacée
Ils sont venus, ils étaient tous là. Constructeurs, équipementiers, sous-traitants, économistes et chercheurs, toute la filière automobile française s’était donné rendez-vous pour une journée exceptionnelle à Bercy. Ces Etats Généraux de l’Automobile voulaient marquer l’implication des pouvoirs publics vis-à-vis d’un secteur en pleine dépression. Dernier indicateur disponible : –27 % sur les ventes de véhicules neufs en janvier en Europe !
Cette crise est d’abord financière. L’ensemble de la filière a besoin de se financer. La crise est également celle de la demande. Les questions environnementales sont passées par là, et les consommateurs ont changé. Enfin, la crise est celle du modèle économique de l’automobile. Les constructeurs sont devenus des assembleurs et des banquiers.
Les enjeux sont de taille :
« L’automobile constitue près de 10 % des emplois en France, 1 % du produit intérieur brut et plus de 15 % des dépenses de R&D sur l’hexagone » déclare le Premier Ministre. Des chiffres à relativiser tout de même. Car le « périmètre automobile » qu’ils recouvrent intègre aussi les emplois induits dans les assurances, la distribution d’essence, les transports routiers et même la construction de routes ! Que les véhicules roulant sur nos routes soient fabriqués en France ou ailleurs,
12 cad-magazine – N° 148 – mars-avril 2009