Cloud, intégration CAO, et automatisation de la programmation sont trois tendances qui guident les développements des éditeurs en matière de FAO. Le parent pauvre de l’ingénierie numérique se met à la page pour séduire les entreprises en leur facilitant la vie…
a FAO est un maillon essentiel de la continuité numérique entre l’étape de conception et celle dédiée à l’usinage. Impossible aujourd’hui de s’en passer pour programmer une MOCN (Machine-Outil à Commande Numérique) 5 axes.
Les solutions du marché sont nombreuses et ont particulièrement progressé ces dernières années. On note, parmi d’autres, trois tendances : l’apparition des technologies cloud, l’intégration finalisée avec la CAO, et de plus en plus de fonctionnalités qui simplifient le travail des programmeurs. Revue de détail sur ces trois voies de développement suivies par les éditeurs…
Petit rappel : qu’est-ce que la FAO ?
Dans le cas d’une démarche numérique continue, le modèle 3D de la pièce issu de la CAO est utilisé pour préparer les stratégies d’usinage à l’aide d’un logiciel de FAO. Dans de nombreux cas cependant, le donneur d’ordres ne fournit qu’un plan 2D, et c’est au sous-traitant de reconstruire la pièce en 3D à l’aide du modeleur CAO intégré à son logiciel de FAO. La phase d’industrialisation commence. L’application de FAO permet d’analyser la géométrie de la pièce et les données techniques de fabrication (PMI) associées. Elle délivre à cette occasion de nombreuses informations comme le volume du brut, la dimension des trous, les rayons de courbures, les différents plans d’axe Z, etc. Le responsable des méthodes en déduit le nombre d’axes optimal pour usiner sa pièce, donc la machine et les outils indispensables pour cela.
L’opération suivante consiste à construire la gamme de fabrication. Les formes standards, perçages, chanfreinages, surfaçages, poinçonnages… sont automatiquement reconnues par le logiciel. Elles sont alors associées à des parcours intelligents, et à des outils prédéfinis capables de réaliser ces usinages. En revanche, les poches, les dépouilles et formes gauches sont, elles, gérées manuellement. Notons que l’opérateur conserve la main en permanence pour imposer ses choix techniques.
Le langage des machines outils
Finalement, le spécialiste des méthodes construit progressivement l’enchaînement des opérations. Il exploite les automatismes du logiciel comme les parcours d’outils préprogrammés, la détection de collision, l’état du brut entre chaque opération ou encore la simulation visuelle pas à pas de la gamme opératoire. En permanence, le logiciel de FAO l’assiste dans le chargement et le positionnement de sa pièce, le choix de la méthode d’usinage, des machines-outils, des outils, des fixations, ainsi que dans la gestion des stratégies afin d’automatiser le processus de fabrication.
Après validation de cette gamme, la FAO délivre un dossier de fabrication contenant toutes les informations méthodes : opérations d’usinage, temps, fiches outils… qui pourront être exploitées pour une nouvelle campagne de production.
La dernière opération consiste à transformer ce programme FAO en langage compréhensible par la commande numérique de la machine-outil. Ce langage peut être un code normalisé au niveau international (code ISO), ou propre au constructeur. C’est le rôle du postprocesseur qui est un logiciel semblable au driver de votre imprimante de bureau. A chaque machine correspond un post-processeur qui intègre toutes les spécificités de celle-ci.
Le cloud survole l’atelier
Petite révolution dans nos habitudes de travail, le cloud et ses technologies font peu à peu leur apparition dans le domaine de la production. Première application : le site MachiningCloud qui propose des services et des ressources centralisées sur une base de données accessible via le web. « Grâce à ce lien, un utilisateur … >> Lire l'article en entier
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