Avec une imprimante 3D au rapport performances/prix agressif, Makerbot se relance sur le marché des professionnels. La Method est une machine de bureau qui se veut facile à mettre en oeuvre et capable de fabriquer des prototypes de qualité et fonctionnels.
Racheté il y a cinq ans par Stratasys, Makerbot est un fabricant d’imprimantes 3D qui s’est fait connaître par ses machines à extrusion de fil fondu (FDM). Des imprimantes 3D particulièrement économiques, qui ont trouvé leur place dans l’Education ou dans les bureaux d’études qui souhaitaient réaliser des prototypes de manière économique. Après quelques années difficiles, l’entreprise se repositionne vers un marché plus haut de gamme avec le lancement de la Method. Il s’agit d’une imprimante 3D, toujours FDM, mais qui se rapproche désormais d’une solution industrielle. Son prix de 6500 $ la positionne d’ailleurs à mi-chemin des machines Stratasys, très performantes mais coûteuses, et des précédentes Makerbot type Replicator, plus simples mais plus économiques.
Imprimante 3D de bureau donc, elle permet de fabriquer des objets en PLA, PETG, Makerbot Tought et PVA d’une taille maxi de 190 x 190 x 196 mm. Particularité principale, la Method dispose d’une double tête d’impression. Cela permet d’aller deux fois plus vite qu’une seule (500 mm/s), mais surtout de combiner sur la même pièce deux couleurs voire deux matériaux différents. Le laboratoire de fabrication est doté d’un système de chauffage contrôlé fonctionnant pendant toute la durée du process. Selon Stratasys, cette fonction accroît la précision de l’impression annoncée à +/-0,2 mm. Notons que la résolution affichée est également d’un bon niveau : entre 200 et 400 microns. En utilisant par exemple le PVA, soluble dans l’eau, on peut ainsi produire des objets avec un bel état de surface, des porte-à-faux complexes et sans couture.
L’imprimante 3D est livrée prêt à l’emploi avec des opérations de maintenance automatisées. Stratasys a installé des capteurs sur chaque extrudeur qui détectent une fin de filament, mais aussi les risques de bourrage. Cela évite de rater une impression en cours, mais protège également la machine elle-même. Last but nost least, deux bacs situés en dessous du plateau d’impression permettent de conserver les bobines de filament au sec. Des capteurs y sont intégrés pour vérifier le degré d’humidité et éviter toute détérioration des matériaux avant usage. Enfin, le pilotage est assuré par un écran tactile de 5 pouces full-color et une connectivité WiFi viennent faciliter le processus d’impression.