Après avoir connu une forte baisse en 2020 durant la crise sanitaire, les industries mécaniques enregistrent en 2021 un chiffre d’affaires de 133,8 milliards d’euros, en hausse de 11,4 %. Une croissance due au redressement du marché intérieur (+11,7 %) et à la bonne tenue des exportations (+11 %). Ces résultats permettent au secteur d’atteindre un niveau quasi équivalent à celui de 2019 (134,6 milliards d’€). Avec un chiffre d’affaires de 50,3 milliards d’euros réalisé à l’international, la France reste au 6ème rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie.
Il est difficile d’établir des perspectives d’activité alors que la guerre en Ukraine vient renforcer une situation déjà tendue depuis de nombreux mois. Les industries mécaniques vont faire face en 2022 aux problèmes liés à l’approvisionnement des matières premières et des composants électroniques, à la hausse des prix de l’acier, du gaz et de l’électricité, des coûts du fret et à la difficulté de répercuter ces hausses sur leurs prix de ventes.
La FIM (Fédération des Industries Mécaniques) alerte les pouvoirs publics sur le comportement de grands fournisseurs de matières premières, notamment du métal, qui en invoquant un cas de force majeure, adressent des avenants aux contrats de fourniture en cours, avec des hausses de prix importantes, et viennent mettre en danger les PME du secteur déjà très fragilisées.
Alors que leur survie est en jeu, les industries mécaniques demandent la levée des mesures de sauvegarde destinées à protéger depuis 2018 la sidérurgie européenne des importations de produits sidérurgiques asiatiques et turcs. Elles ne font que protéger l’activité des sidérurgistes, qui n’arrivent plus à répondre à la demande dans des conditions économiques raisonnables.
Sur un plan plus global, l’Institut Rexecode estimait début mars que le coût de cette guerre pourrait engendrer une perte de 0,7 à 1 point de PIB à l’économie française en 2022.