Le salon des composites a accueilli pendant trois jours les professionnels du monde entier venus découvrir les dernières nouveautés en matière de fabrication de pièces composites. Celles-ci touchent de plus en plus de secteurs industriels, mais pour que leur diffusion soit complète, il reste des progrès à faire en matière de conception, de productivité, et de coût de fabrication.
JEC World, le salon consacré à la mise en œuvre des matériaux composites qui se tenait au Parc des Expositions de Villepinte a fermé ses portes il y a quelques semaines. Première impression lorsque l’on se balade dans les allées du salon on y parle toutes les langues ou presque. Seconde impression, la présence de plus en plus massive des stands chinois. Ils arrivent en quatrième position derrière le trio Allemagne, Etats-Unis et France. Enfin, l’effervescence qui y règne donne un sentiment d’un secteur en plein boom. Les stands sont richement décorés et dotés. On y trouve des machines et des robots de production, des pièces composites de toutes tailles, des fabricants de matériaux, des prestataires de services, des industriels utilisateurs de ces éléments composites… et quelques éditeurs de logiciels, il faut dire peu nombreux cette année.
Ce salon se porte bien, à l’image du marché qu’il représente. 1300 exposants, c’est-à-dire 10 points de plus que l’édition 2018. A l’échelle mondiale, le marché des matériaux composites représente un volume fabriqué de 11,4 millions de tonnes pour un chiffre d’affaires de 83 milliards de dollars ! Le secteur croît en moyenne de 5 % par an depuis une petite dizaine d’années. C’est l’Asie qui est le principal producteur en volume et en valeur devant les Amériques et l’Europe.
Si le salon JEC World montre de plus en plus d’applications des matériaux composites dans l’industrie, dans les secteurs des loisirs ou encore celui de l’aérospatial, il montre également leurs limites. C’est ainsi que l’on pouvait voir sur l’un des stands une structure en nid d’abeille, réalisée par la firme rennaise Halcyon pour le compte du Cnes. Lorsque l’on s’en approchait, on découvrait qu’elle était en aluminium, et que l’entreprise annonçait avoir gagné 20 % de masse par rapport à son équivalent en matériau composite !
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