Bruno Grandjean, président de la Fédération des Industries Mécaniques réagit aux annonces du Premier Ministre Edouard Philippe lors de l’Université d’été du Medef le 27 août dernier. Le discours d’Edouard Philippe souffre d’un manque de doctrine, de vision, de constance et d'anticipation : « Une vision long terme, au moins sur le quinquennat, serait pourtant une des clés de succès de la compétitivité de l’industrie française », explique-t-il. « La compétitivité demande une suite de mesures cohérentes, pas des mesures isolées qui ont chacune un rendement politique. Il faut continuer cette politique de compétitivité initiée avec le rapport Gallois, là où il y a un gisement d'emplois qualifiés. »
L’une des annonces du Premier Ministre portait sur l’exonération des charges liées aux heures de travail supplémentaires. Une mesure qui devrait voir le jour en septembre 2019. « Elle est à la fois insuffisante et tardive », regrette Bruno Grandjean.
Pour le président de la FIM, « les annonces ne sont pas à la hauteur des enjeux de compétitivité de l’industrie française qui enregistre en 2017 un déficit de son commerce extérieur de 50 milliards d’euros. »