Une avancée notable dans le monde très conservateur de l'aéronautique. Dassault Aviation annonce en effet qu'il est le premier avionneur a recevoir les deux certificats de vol des organismes américains et européens EASA et FAA sur la base de ses données géométriques 3D. L'homologation s'applique au travail de conception mené aux États-Unis et inclut les familles 9000, 2000 et 7X du jet d'affaires Falcon. Cette autorisation de vol n'était accordée jusqu'à maintenant que sur les liasses de plans 2D et les données techniques des avions. Le numérique est désormais pleinement accepté comme garantie règlementaire pour retracer chaque étape de développement et de construction d'un avion, et donc pour valider sa capacité à prendre l'air. Dassault Aviation s'est associé à IBM pour résoudre les problèmes de l'archivage des 250 Go de données 3D que représente un Falcon 7X. Et les difficultés ne manquent pas : comment conserver, pour chaque avion produit, autant de données pendant son cycle de vie qui peut dépasser 60 ans ? Comment disposer des outils logiciels et matériels capables d'accéder à ces informations pendant cette même période de temps? Comment prouver l'intégrité des données et leur non modification en cours de route…? Cette étape constitue un tournant dans un contexte industriel et législatif où, la problématique du stockage des données numériques intéresse de nombreux autres secteurs comme l'automobile, le nucléaire ou encore agro-alimentaire et la pharmacie.