En quelques années, la simulation est passée du statut d’outil de validation à celui d’outil de décision. Employée dès la phase de conception des produits, elle guide aujourd’hui le dessinateur dans ses choix techniques. Simulation driven design, la simulation guidant la conception, le slogan est désormais d’actualité. Le calcul numérique est à la portée de tous, ou presque, et favorise l’innovation.
LE CONTEXTE SE COMPLEXIFIE
L’industrie moderne doit concevoir et industrialiser des produits en masse, personnalisés, et constamment renouvelés. Ces produits mixent une multitude de technologies et doivent répondre en outre à d’avantage de contraintes règlementaires internationales ou locales. Tout cela, sans négliger la qualité et sans obérer les coûts. Un contexte qui a depuis trente ans poussé les industriels à adopter, entre autres, la simulation numérique pour valider les choix techniques du bureau d’études. Le cycle était classiquement : je propose un concept, le transmet au service calcul qui lance les simulations virtuelles pour évaluer sa performance dans son environnement. Il me renvoie un rapport de résultats et je modifie ma ou mes pièces en fonction de ceux-ci. Et je relance le processus jusqu’à ce que la conception soit validée pour tenir le cahier des charges. Le développement d’un produit est donc une succession de boucles plus ou moins nombreuses d’un process séquentiel.
Depuis quelques années, les solutions de simulation numériques proposent un autre paradigme de prédimensionnement. Employées dès la phase de conception, elles permettent de détecter au plus tôt, là où les erreurs coûtent le moins cher, les impasses techniques. Simuler en phase de design permet aussi de tester des idées que l’on aurait sans doute écartées auparavant parce que jugées trop risquées. Avec le risque égal de passer à côté d’une innovation majeure…[…]
