Ceux qui s’intéressent au cyclisme le savent, rouler au cœur d’un peloton réduit les efforts à fournir grâce à une moindre résistance de l’air. Des études avaient montré jusque-là, que sur quatre cyclistes en ligne, le dernier avait une résistance de l’air de 50% inférieure à celle du cycliste de tête. On en avait déduit que cette valeur était valable pour tous les autres coureurs.
Or c’est faux, selon les calculs numériques et les tests réalisés par le professeur Bert Blocken de l'Université de Technologie d'Eindhoven (Pays-Bas) avec le concours de Cray et du logiciel de simulation Ansys. Ces calculs montrent que la résistance minimale de l’air dans le peloton n’est que de 5 à 7% de celle d’un cycliste solitaire. On se trompait d’un facteur 10… Ce qui explique que beaucoup de stratégies mises en place pour déterminer à quel moment lancer une échappé échouaient.
Les tests aérodynamiques réalisés avec un peloton de 121 cyclistes ont d’ailleurs donné lieu à un record mondial en matière de simulation CFD, avec près de 3 milliards de cellules. Les résultats montrent également que tous les coureurs, y compris le premier bénéficient d’un avantage aérodynamique et que ceux situés sur les côtés ont la plus forte résistance aérodynamique.