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Le modèle SaaS est-il l’avenir de la transformation numérique ?

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Par : Tosh Tambe, vice-président Business Transformation and SaaS Strategy chez Siemens Digital Industries Software

La complexité des produits augmente constamment car les clients s’attendent à ce qu’ils soient toujours plus intelligents, connectés et intégrés. Résultat, pour les entreprises, concevoir et fabriquer ces produits devient aussi de plus en plus complexe.

La complexité des produits et de la production est bien réelle et les entreprises l’intègrent progressivement dans leur façon de travailler et de collaborer, non seulement en interne mais aussi avec leurs clients, fournisseurs, partenaires et autres parties prenantes.

En raison de la plus grande volatilité des marchés et de l’accélération du rythme du changement et de l’innovation, les entreprises doivent souvent réagir rapidement à l’évolution du marché et travailler en temps réel. Elles doivent prendre en permanence le pouls du marché, utiliser ces informations pour détecter très tôt les changements et prendre des mesures pour réagir rapidement. Ces actions nécessitent un suivi en temps réel et peuvent inclure l’augmentation ou la réduction de l’activité, la réaffectation de ressources et la prise de décisions basées sur des prédictions.

Pour les entreprises, la première grande mesure à prendre afin de préparer l’avenir et de relever ces défis consiste à effectuer leur transformation numérique et à exploiter la connectivité qu’offrent les technologies du cloud pour transformer cette complexité en avantage concurrentiel. Les premières concernées sont les PME qui doivent s’adapter rapidement et disposer de solutions flexibles pour répondre aux besoins sans cesse croissants de leurs clients. Quant aux grandes entreprises, elles tireront parti des solutions cloud pour décloisonner leurs services internes et devenir plus agiles afin de réduire leurs délais de mise sur le marché et de gagner en efficacité.

 

Décentralisation du personnel et modèle as-a-service

La pandémie a accéléré la décentralisation et l’éloignement des chaînes d’approvisionnement, du personnel et des utilisateurs. Il est donc devenu impératif de disposer d’outils connectés et conçus pour le cloud pour offrir facilité d’accès et souplesse d’utilisation à ces utilisateurs répartis, tant au sein de l’entreprise que de sa chaîne d’approvisionnement.

Une solution SaaS offre l’accessibilité, l’évolutivité et la flexibilité nécessaires pour mettre une technologie standard à la disposition de ces utilisateurs répartis. La première grande mesure à prendre pour les acteurs économiques consiste donc à adopter le modèle as-a-service, car il fournit des continuités numériques sous forme de service.

Ces continuités numériques, qui connectent les technologies utilisées dans les différents domaines de manière plus transparente pour permettre de créer ces flux de travail, sont une représentation numérique haute fidélité des flux de travail et des processus. Les outils techniques SaaS et les fonctionnalités cloud créent une connectivité qui permet une communication fluide entre les domaines, et les informations ainsi échangées sont utilisées pour optimiser le produit ou le processus.

S’abonner à ce service revient en fait à s’abonner à deux choses : des technologies plus connectées et la communauté, car cette connectivité crée plus naturellement entre les utilisateurs le réseau de communication nécessaire à la formation d’une communauté.

 

Sur site ou dans le cloud ?

Les avantages d’une architecture cloud par rapport à une architecture sur site sont énormes. Il est facile d’en dresser la liste, mais il est beaucoup plus difficile pour une entreprise de procéder aux investissements nécessaires pour changer la façon dont elle conçoit et développe ses produits. Dans un avenir de plus en plus numérique, investir dans des logiciels de cloud computing ne sera pas seulement une meilleure option, ce sera le meilleur moyen d’être compétitif.

L’architecture sur site se caractérise généralement par un environnement centré sur les applications et non sur les données. Même dans le cas d’un système de PLM installé sur un serveur ou dans un centre de données sur site, chaque utilisateur y accède via une application. Cela signifie que, dans le meilleur des cas, une application est installée sur l’ordinateur de l’utilisateur, qui va chercher les données là où elles se trouvent, les traite puis les renvoie à la source.

Mais souvent les utilisateurs ont une vision focalisée sur l’application et hébergent des données isolées. Cet isolement non intentionnel constitue un énorme casse-tête en matière de gestion des données, car celles-ci sont enfermées dans des applications installées localement, où elles sont traitées selon un cycle d’introductions et d’extractions.

Dans l’architecture cloud, les utilisateurs travaillent dans un environnement centré sur les données. La source de vérité unique est un référentiel de données géré de manière centralisée. Chaque utilisateur y accède par l’intermédiaire d’une fenêtre de navigateur et travaille avec un ensemble d’outils, abordant les données sous un certain angle.

Dans le cloud, la connectivité est plus inhérente et naturelle que sur site, où l’utilisateur travaille davantage avec des fichiers. Les bases de données non structurées, telles que celles utilisées par les logiciels de cloud computing, constituent l’objectif final. Mais les choses ne s’arrêtent pas là.

Sans changer fondamentalement l’architecture de leurs données, les entreprises manufacturières peuvent installer sur un système cloud les fichiers de données et les définitions de leur structure, et paramétrer la gestion des accès de manière à mettre en place un accès contrôlé aux données, de type source de vérité unique. Elles peuvent créer des domaines distincts ayant des schémas différents, qui interagiront et travailleront ensemble.

Dans l’ensemble, installer les fichiers de données structurées dans le cloud et mettre en place une gestion des accès adéquate simplifie considérablement le problème de la gestion des données.

 

L’ouverture et le cloud dans l’écosystème

Qu’en est-il du partage bidirectionnel de données au sein de la chaîne d’approvisionnement ? Même si les centres de données sur site peuvent ressembler au cloud, l’accès des parties prenantes extérieures pose problème, car les données sont isolées et situées derrière un pare-feu. L’entreprise doit décider du niveau d’accès à accorder et déterminer son incidence sur la conception et l’ingénierie du produit.

Certaines entreprises contournent même ce problème en supprimant toute la propriété intellectuelle, de sorte que la chaîne d’approvisionnement travaille avec une simple coquille de la conception. Cependant, le principal problème est que les données doivent passer d’une machine installée sur site à une autre. Or, les différents utilisateurs n’appartiennent pas forcément aux mêmes domaines de confiance, ce qui crée des couches successives de contraintes qui affectent négativement le projet et conduisent à des reconceptions coûteuses.

Grâce à la gestion des accès dans le cloud, les utilisateurs se connectent selon leurs besoins, la propriété intellectuelle est bien mieux gérée, les données ne se déplacent pas et l’activité peut être suivie.

 

Fluidité entre les services fonctionnels

La pandémie a accéléré l’évolution du quotidien des employés en télétravail, notamment en ce qui concerne l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et les avantages que les entreprises offrent à leurs employés à la fois pour leur permettre de travailler plus efficacement et comme outil de recrutement pour attirer les meilleurs talents.

En outre, la main-d’œuvre contractuelle n’a jamais été aussi nombreuse et comprend des prestataires de services spécialisés. Le besoin de soutenir à la fois les employés en télétravail et une main-d’œuvre comportant un nombre croissant d’intervenants contractuels est donc extrêmement élevé.

Cela signifie que différentes équipes remplissent la même fonction ou des fonctions similaires dans le cadre d’un même projet, ce qui pose le problème du travail sur une forme de données standard. Le passage d’une application sur site à une autre peut constituer une lourde charge.

Même si le problème d’accès aux données est résolu, il faut encore procéder à la conversion des données. Il se peut qu’une équipe de conception de produits et une équipe d’ingénierie de l’outillage travaillant ensemble utilisent des outils de conception similaires, mais cela entraînera inévitablement une certaine confusion. Et une équipe d’ingénieurs industriels et d’analystes de simulation peut compliquer l’ensemble du processus.

 

Créer une communauté de collaborateurs

Certaines communautés se forment spontanément au cours du cycle de vie de vos produits. Par exemple, si vous n’avez qu’une seule équipe, elle constitue une communauté dont les membres collaborent naturellement les uns avec les autres à l’aide des mêmes outils et des mêmes technologies connectées.

Passons au niveau de granularité immédiatement supérieur : le personnel d’une entreprise peut également être réparti en plusieurs équipes, telles que différentes équipes fonctionnelles. Il s’agit là aussi d’une communauté, qui peut rencontrer des difficultés en matière de collaboration.

À un niveau de granularité encore supérieur, on trouve la collaboration au sein d’une chaîne d’approvisionnement. Comment permettre à l’ensemble de l’écosystème d’interagir de manière productive et efficiente ?

La réponse est : en facilitant la communication, la collaboration et la participation dans ces communautés grâce à une technologie plus connectée et collaborative, telle que le cloud.

Les entreprises ne travaillent jamais en vase clos. Elles doivent interagir au sein d’un écosystème plus large, qui comprend leurs fournisseurs, leurs distributeurs, d’autres fabricants et d’autres parties prenantes. Un écosystème ouvert est donc crucial, car il comble les fossés entre les communautés et permet aux entreprises de trouver des compétences, de la reconnaissance, de l’aide et des possibilités de collaboration sur leurs conceptions.

Cet écosystème ouvert crée un puissant effet de réseau industriel, qui n’est possible que grâce à la transformation numérique. Une plateforme SaaS et la technologie cloud ajoutent une valeur et des avantages incroyables, faciles à obtenir et flexibles à ce qui serait sinon une méthode de collaboration quasiment impossible à mettre en œuvre.

 

Définir l’avenir

Les différents secteurs d’activité élargissent leurs possibilités. Par exemple, l’industrie automobile ne se contente plus de produire des voitures et ses constructeurs se transforment en entreprises de mobilité. Ils pensent différemment, en élaborant pour leurs produits une feuille de route agile et en s’appropriant les technologies de base qui permettent la conduite autonome.

Les constructeurs automobiles traditionnels adoptent des solutions plus robustes, flexibles, ouvertes et intégrées. La technologie du cloud computing leur permet de réduire de près de moitié le temps de développement, car leurs équipes peuvent collaborer de manière plus efficiente et leurs fournisseurs sont intégrés dans un écosystème ouvert partageant une source de vérité unique.

Imaginez que vous puissiez accéder à une solution logicielle sécurisée qui favorise l’innovation. C’est grâce au modèle SaaS que les grandes entreprises d’aujourd’hui construisent les produits de demain.

 

À propos de l’auteur :

Tosh Tambe, vice-président Business Transformation and SaaS Strategy chez Siemens Digital Industries Software

Tosh Tambe est un chef d’entreprise expérimenté qui a fait ses preuves dans le secteur des services et des technologies de l’information. Il est capable de mener à bien des transformations technologiques et organisationnelles et a le goût de l’action et de l’innovation. Il possède une grande expérience dans les domaines de l’élaboration de stratégies liées aux produits et à la mise sur le marché ; de la direction d’équipes opérationnelles, de R&D, de vente et de développement commercial ; et de la création de partenariats en impliquant la direction de l’entreprise. Il est diplômé de la Wharton School of Business de l’université de Pennsylvanie.

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