PLM

LE PLM A-T-IL GAGNÉ LE CŒUR DES PME ?

Démarche désormais classique dans les grandes entreprises des secteurs industriels comme l’automobile, l’aéronautique/défense ou l’électronique/ high-tech, le plm a-t-il également séduit les pme ? Difficile de répondre de manière tranchée à la question. une chose est sûre cependant, cet effort de digitalisation s’avère de plus en plus critique désormais pour les petites structures qui souhaitent maîtriser leur stratégie de développement.

Le PLM (Product Lifecycle Management) est un acronyme qui a près de 20 ans. Il s’agit d’une stratégie d’entreprise dont le but est de gérer toutes les informations relatives à un produit, sur l’ensemble de son cycle de vie, depuis son cahier des charges, jusqu’à son retrait du marché. Cette démarche englobe donc la définition technique du produit, mais aussi les différents process nécessaires à sa conception, son développement et son industrialisation. Enfin, pour être opérationnelle, elle s’appuie sur des outils informatiques : logiciels de CAO, de simulation numérique, de FAO, et de gestion de données que l’on nomme PDM (Product Data Management) à l’échelle d’un département, ou PLM à l’échelle de l’entreprise étendue. Selon le cabinet d’analyses américain CIMdata, le marché du PLM en 2018 a généré un chiffre d’affaires de 46 milliards de dollars. C’est un secteur qui connaît une croissance continue depuis son origine. Une bonne santé qui devrait perdurer puisque les projections prévoient plus de 67 milliards de dollars de revenus pour 2024.

ADOPTÉ PAR LES GRANDES ENTREPRISES

Toutes les entreprises qui fabriquent des produits manufacturés souhaitent piloter les différentes étapes de leur chaîne de valeur, depuis leur conception jusqu’à leur retrait en passant par leur fabrication. Un contrôle efficace de ces procédures conditionne la réussite de nouveaux projets et la pérennité de leurs activités. Or, c’est finalement la promesse de la démarche PLM et de la chaîne numérique qui la sous-tend.

On observe plusieurs étapes de maturité des entreprises vis-à-vis de l’adoption du PLM. On peut les résumer en trois marches successives. La première, c’est l’adoption de la CAO 3D. La seconde, c’est le déploiement d’un logiciel de PDM. Enfin, la dernière repose sur l’introduction d’un PLM avec des fonctions avancées gérant notamment les processus de conception et d’industrialisation des produits. Dans ce dernier cas, il s’agit plus d’une démarche stratégique pour l’entreprise que d’un classique projet informatique.

LES GRANDES ENTREPRISES DES SECTEURS AUTOMOBILES OU AÉRONAUTIQUE/DÉFENSE UTILISENT TOUTES LE PLM POUR PILOTER LEUR ACTIVITÉ INDUSTRIELLE. RESTE À ENTRAÎNER LES PME… DOC. SIEMENS.

Les secteurs comme l’automobile, l’aéronautique/défense, le transport ferroviaire ou maritime, l’électronique/ Telecom/high-Tech ont atteint cette troisième marche depuis plusieurs années. Impossible en effet de créer, d’industrialiser et de fabriquer des produits complexes et/ou en quantité importante sans mettre en place un minimum de continuité numérique, et surtout sans adopter une solution pour gérer les données de tous les intervenants et impactant les produits et les process qui permettent de les créer ! Ces grandes entreprises ont dans leur sillage entraîné, de gré ou de force, leurs propres partenaires et sous-traitants. Mais quid des PME de second ou troisième rang, et d’autres secteurs comme le machinisme agricole, les biens de consommation, ou les équipements de production ?
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