PLM

Le plm ? Pas toujours facile, mais souvent indispensable

Editeur américain spécialiste du PLM, Aras organisait en juin son événement utilisateurs « Ace 2018 » à Paris. Ce fut l’occasion de découvrir les résultats d’une étude portant sur l’adoption du PLM et d’entendre le témoignage de Zodiac Seats qui a lancé un projet PLM pour optimiser ses coûts d’ingénierie et sa performance globale.

 

L’étude sur le PLM commandée par Aras montre un faible taux d’équipement des entreprises en solution PLM. Cependant, on note un regain d’intérêt de leur part depuis deux ans, illustré par de nouveaux projets, ou la mise en place d’une nouvelle génération de logiciels dans les industries déjà équipées. Les difficultés de la démarche PLM sont bien connues : le temps long de sa mise en œuvre, trois ans en moyenne.

Pourquoi les entreprises se lancent dans de tels projets ? Principalement pour optimiser la gestion des modifications, assurer la traçabilité de leurs développements, organiser les informations produits, et intégrer les différentes disciplines ou fonctions de l’entreprise. Interrogées sur les bénéfices réels de la démarche, les répondants de l’étude soulignent des « processus fluidifiés, un décloisonnement des équipes, enfin une amélioration de la qualité des produits et de la collaboration avec leurs partenaires ».

ZODIAC SEATS : LE PLM POUR FAVORISER LE « RE-USE »

« Réutiliser au moins 80 % de l’ingénierie des exigences », tel était l’objectif de la société Zodiac Seats qui s’est lancée récemment dans une démarche PLM. Division du groupe Zodiac Aerospace, l’entreprise produit une grande partie de ce qui se trouve dans les cabines d’avions, notamment les sièges passagers. Des équipements qui comptent pour les plus simples quelques centaines de pièces, et jusqu’à 10 000 pour les modèles de LE PLM ? PAS TOUJOURS FACILE, MAIS SOUVENT INDISPENSABLE 1ère classe. Et cela, avec des séries inversement proportionnelles : quelques dizaines par an pour les produits les plus luxueux, et plusieurs dizaines de milliers sur la même période pour les places économiques. En outre, ces sièges sont soumis à de nombreuses contraintes tant de la part des règlementations internationales que de celles des avionneurs et des compagnies aériennes. « En moyenne, chaque programme doit répondre à 3500 exigences en entrée », explique Olivier Rives, Directeur PLM, « et cela ne fait qu’augmenter… D’où la nécessité de constituer une base de connaissances et de réutilisation pour nos développements, car beaucoup de ces exigences sont communes d’un projet à l’autre ».

SURTOUT, RESTER AGILE

Zodiac Seats a présélectionné deux éditeurs et lancé des POC (proof of concept) sur des maquettes, puis sur des projets réels, à la fois en France et aux USA. L’entreprise est en effet implantée sur neuf sites internationaux, il fallait donc trouver une solution qui conviennent à tout le monde. « Aras Innovator a été choisi pour son agilité et son ouverture vis-à-vis des infrastructures matérielles. La technologie est 100 % Microsoft et l’interface, quoique vintage, est très efficace » détaille Olivier Rives. « Enfin, le modèle économique adopté par l’éditeur et la continuité numérique apportée par la solution ont fini par faire la différence ».

L’implantation de la première mouture de la solution s’est déroulée sur une trimestre. Le déploiement initial a porté sur trois projets pilotes associant des sites en France, aux USA et en Grande-Bretagne. Le système est fondé sur une instance unique mondiale portée par cinq serveurs. Cent collaborateurs peuvent s’y connecter et le système est dimensionné pour en accepter 500 à terme. Le logiciel Aras Innovator gère les exigences d’entrée, les exigences systèmes, les documents, les configurations, les librairies, les rôles et les profils utilisateurs. L’outil gère également les prévisionnels, l’architecture logique du produit, et permet d’automatiser des traitements sur des masses de données, et d’éditer métriques et rapports.

RETOURS D’EXPÉRIENCE

« Aras Innovator couvre nos besoins avec des briques de base et un modèle de données baptisé Fondation. Le processus est aujourd’hui supporté de manière satisfaisante après un paramétrage significatif de la solution, mais au prix d’un effort très raisonnable. En trois heures, les utilisateurs sont autonomes. Côté IT, l’infrastructure reste légère par rapport à d’autres outils du marché, et l’exploitation bénéficie de la réactivité d’Aras pour des patches et mises à jour. C’est aussi Aras qui a paramétré l’outil et a formé nos spécialistes PLM et IT pour qu’ils deviennent autonomes » détaille Olivier Rives.

Quels sont les gains ? « Ce sont sans doute à terme plusieurs dizaines de milliers d’heures par an économisées en matière d’ingénierie grâce à ce déploiement. Nous pouvons également nous recentrer sur notre cœur métier en évitant de faire de la « sur-ingénierie ». Enfin, nous avons gagné en rigueur dans la gestion des exigences. Ce qui facilite la prise en compte des demandes de modifications tardives provenant de nos clients. »

« Aujourd’hui, le système est pleinement opérationnel et prêt à être adopté par d’autres BU de l’entreprise » conclut le Directeur PLM. Et demain ? Zodiac Seats élargira la couverture fonctionnelle de son outil PLM avec notamment le support aux phases d’appel d’offres, l’enrichissement des mécanismes de réutilisation, des rapports/KPI, ainsi qu’une interface avec la Gestion des programmes. Innovator a également été sélectionné par Zodiac Seats pour supporter l’élaboration et la diffusion de « Standards composants, matériaux et procédés » au travers d’un « catalogue » central. Il s’agit de mettre en place une instance mondiale supportant 1500 utilisateurs sur neuf sites dans les métiers de l’ingénierie, de la supply-chain, de la qualité et de la certification. Bref, il reste du pain sur la planche pour les équipes projet, sans compter le prochain passage en version 12 d’Innovator…

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