Dassault Systèmes et HP s’associent autour de l’impression 3D. Leur ambition est de créer une continuité numérique depuis la conception des pièces, jusqu’à leur production. L’interview croisée de Nicolas Aubert, Current Business Manager de la division 3D Printing d’HP et Christophe Eschenbrenner, Digital, Sales and Customer service innovation leader chez Dassault Systèmes.
Quelle est votre vision du marché de l’impression 3D ?
HP : Si l’on observe ce que font nos clients, le ratio des fabrications est 50% de pièces finies, 30% de gabarits et d’outillages, le reste sont des prototypes. La tendance est clairement d’aller vers la production de pièces fonctionnelles de petites et moyennes séries. Cela passera notamment par le développement de nouveaux matériaux, et l’automatisation des tâches de conception des pièces et la robotisation de la post-production.
DS : Nous avons lancé 3DExperience MarketPlace, une place de marché accessible à travers le web. Elle permet à un concepteur de solliciter un « maker » qui va lui proposer ses capacités de fabrication additive et de prestations de finition. L’idée est de faciliter ce lien entre le monde du design et de la préindustrialisation. On apporte également des services complémentaires pour la préparation des fichiers STL, la cotation prix des pièces ou encore la traçabilité de l’échange dans une logique de continuité numérique pour aller bientôt jusqu’aux machines. L’objectif final : fluidifier et structurer le process de bout en bout pour laisser davantage de temps pour l’innovation.
Quelle est la nature de votre collaboration ?
HP : Nous travaillons avec Dassault Systèmes pour optimiser cette continuité numérique entre nos machines et les fichiers 3D. C’est une brique essentielle pour l’Internet of Parts, un concept qui propose d’intégrer de l’intelligence à l’échelle des constituants élémentaires d’une pièce imprimée en 3D : les voxels. L’idée est d’embarquer des éléments électroniques, chimiques qui vont communiquer pour, par exemple, anticiper la rupture d’une pièce, ou encore encrypter des informations de traçabilité dans la pièce au moment où elle est produite. Une technologie qui n’est possible qu’à travers notre complémentarité avec des acteurs comme Dassault Systèmes. […]