La nouvelle version de SolidWorks intègre de plus en plus de fonctionnalités pour couvrir davantage de tâches industrielles : optimisation topologique, FAO, et mécatronique sont au menu cette version 2018.
C’est le mot intégration qui qualifie sans doute le mieux la mouture 2018 de SolidWorks. A travers son logiciel, Dassault Systèmes souhaite couvrir de bout en bout tout le processus industriel, depuis les premières esquisses du projet, jusqu’à la fabrication de celui-ci, en passant par son utilisation par le client grâce aux technologies IoT. Mais cela, c’est pour l’année prochaine…
Côté chiffres, Solidworks, c’est plus de 5 millions d’utilisateurs, dont 800 000 licences industrielles. Le reste est exploité dans les 33 000 écoles approchées par Dassault Systèmes sur la planète. En France, l’éditeur annonce quelque 13 000 clients actifs. Des clients qui bénéficient toujours d’une offre classique sur desktop en licence perpétuelle, annuelle ou trimestrielle renouvelable, mais aussi d’une offre sur la plateforme 3DExperience de Dassault Systèmes. Sur celle-ci, pour l’instant seuls deux modules sont disponibles : Solidworks Conceptual Designer (SWCD) et SolidWorks Industrial Designer (SWID). Tous deux fonctionnent en ligne et sont destinés aux premières esquisses des systèmes mécaniques pour le premier, et du style des pièces pour le second. L’éditeur promet que d’autres outils devraient les rejoindre. Il est ainsi prévu pour 2018 une version « Light » de Simulia baptisée Simulia Engineer permettant d’avoir accès directement aux nombreux moteurs d’analyse numérique de 3DExperience à partir d’un modèle Solidworks.
Optimisation topologique
Pour satisfaire cette stratégie d’intégration, SolidWorks 2018 innove notamment avec un module d’optimisation topologique, un module de FAO, et diverses fonctions nouvelles comme le mode tactile, la réalité augmentée ou des surcouches ajoutées à la gestion de données ou à l’intégration de modèle 3D externes dans une maquette composite. Revue de détail.
L’optimisation topologique répond logiquement au boom de l’impression 3D, même s’il est aussi intéressant d’optimiser la forme d’une pièce mécanique indépendamment de son process de production. L’utilisateur peut ainsi choisir d’optimiser le poids, la tenue mécanique de sa pièce, ses dimensions ou une combinaison de ces critères. Il peut le faire à partir d’un modèle 3D existant ou de sa boîte englobante et des paramètres techniques à respecter. L’éditeur affirme avoir également prévu des fonctions pour retravailler la forme organique issue de l’optimisation afin de la rendre « industrielle ». Le module devrait dans une prochaine version intégrer en plus les structures lattices dans ses propositions de design.
Seconde grosse nouveauté, l’intégration du produit Camworks de Geometric Technologies dans SolidWorks 2018. Inutile donc d’acquérir un logiciel de FAO partenaire pour générer les parcours d’outils, les vérifier, les optimiser et éditer les programmes CnC correspondants. Tout se fait sans sortir de votre environnement SolidWorks.
De la conception à la FAO
Les autres nouveautés sont plus diffuses et couvrent un peu tous les segments du cycle de conception développement. La gestion de données techniques bénéficie ainsi de fonctions supplémentaires pour gérer les projets, les articles, les process et délivrer des tableaux de bords de vos activités. Vous pouvez aussi créer et gérer des fiches d’inspection, y lier la gestion des PMI (données de fabrication sur le modèle 3D), qui seront également gérés par la FAO lors de la création du parcours d’outils. Au final, tout le cycle de conception, gestion et fabrication est porté par le modèle 3D. C’est ce que l’éditeur désigne sous MbD (Model based Definition), un module supplémentaire qui améliore la collaboration entre les concepteurs et la production. Vous pouvez par exemple comparer les PMI 3D entre différents fichiers d’une même pièce, exporter ces annotations PMI vers le format Step 242, publier des fichiers PDF 3D avec différents niveaux de précision, ce qui permet de contrôler la taille et la qualité des fichiers, ou encore joindre des fichiers à vos PDF 3D.
Vous pourrez également intégrer du maillage dans vos modèles volumiques plus précis. Le logiciel est en mesure de convertir ces fichiers Obj ou STL afin de les intégrer à votre pièce pour vous permettre ensuite d’en préparer l’usinage. Dans la même philosophie, Interconnect 3D progresse en gérant en plus des fichiers CAO externes, leurs métadonnées. Pour rappel, il s’agit d’une technologie qui permet de travailler dans SolidWorks avec des fichiers CAO provenant de Creo, Catia V5, Solid Edge, nX et Inventor. Vous pouvez ainsi insérer directement ces formats natifs dans un assemblage Solidworks, les ouvrir en conservant les liens d’association aux pièces d’origine, ou encore mettre à jour les modifications dans le fichier Solidworks si vous modifiez les modèles dans leur application d’origine en conservant toutes les f
Pour aller vers davantage de mécatronique, la version 2017 proposait déjà le module PCb issu de la société Altium, partenaire de Dassault Systèmes. Celui-ci permet de créer des circuits imprimés en les adaptant au mieux aux contraintes physiques du produit et en synchronisant les deux mondes. Désormais, vous pouvez aussi gérer la programmation des puces électroniques insérées sur votre circuit électronique.
On terminera par l’intégration de fonctions de réalité virtuelle permettant de générer des vidéos en rendu réalité de vos projets, dans lesquelles vous pouvez naviguer à 360° en stéréoscopie, à l’aide d’un simple smartphone.
cad200p52-53Produits