Le Cetim vient de s’équiper d’une machine d’impression 3D métallique de la marque suédoise Digital Metal. C’est le seul modèle de ce type en France. Le procédé utilisé se distingue des techniques habituelles de fusion laser sur lit de poudre. Sur cette machine, la fabrication se déroule en deux étapes. La première consiste à la mise en forme de la pièce par superposition de couches de poudres agglomérées par un liant organique projeté sélectivement par une rampe d’impression multijet. Cette phase n’est pas suffisante pour fournir une pièce de la résistance attendue. Après avoir éliminé le liant par combustion (déliantage), la pièce dite « à vert » est consolidée et densifiée dans un four de frittage pour donner la cohésion aux grains de poudre, afin d’obtenir un composant métallique fonctionnel.
Les avantages de cette technique ? La possibilité d’empiler les pièces dans le même volume de travail, une vitesse de production supérieure, enfin, l’inutilité des supports spécifiques durant la fabrication, et ceci quelle que soit l’inclinaison des surfaces. En outre, l’impression 3D métal offre des précisions géométriques et dimensionnelles ainsi qu’un état de surface sensiblement meilleurs que ceux obtenus par la fabrication par fusion. Et surtout, elle est potentiellement accessible à tous les matériaux frittables, soit à quasiment tous les métaux, dont le cuivre et les aciers à outil ou fortement alliés, difficilement utilisables avec les procédés de fusion laser.