Si les véhicules autonomes de niveau 3 (L3) sont officiellement autorisés sur les routes depuis cet automne, le chemin vers l’autonomie totale présente encore de nombreux défis technologiques. Et notamment celui de valider les équipements d’assistance à la conduite dans les conditions de roulage réelles. Pour effectuer les milliards de kilomètres nécessaires, 99 % des tests doivent être réalisés dans des environnements virtuels qui exigent de puissantes capacités de calcul et de simulation.
Le projet Replica qui regroupe Renault, Stellantis, IRT SystemX, Mines Paris – PSL / Armines, AVSimulation, All4Tec, et Ansys vise à faire évoluer les outils de simulation impliqués dans les process de validation. Son objectif est d’enrichir les plateformes logicielles existantes pour permettre la génération massive de simulations de conduite. Ses travaux ont apporté des améliorations significatives, tant sur le plan de la représentativité virtuelle de la route, du trafic et des capteurs, que de la productivité des scénarii de conduite. Ils permettent ainsi d’envisager une réduction drastique des coûts de développement et un raccourcissement des délais de production.
« Le projet Replica démontre à travers des cas d’usage concrets que la simulation numérique est une solution clé pour répondre aux défis de l’autonomie. Outre permettre aux constructeurs d’optimiser la conception de ces systèmes complexes et sophistiqués, identifier les multiples facteurs physiques impactant la performance des composants, elle garantit la conformité aux exigences de fiabilité, de sécurité et de durabilité attendues. », déclare Gilles Gallée, Autonomous Vehicle, Directeur Simulation Solution chez Ansys.
« Les technologies de cartographie 3D mobile permettent de numériser des environnements urbains et routiers complexes et de simuler avec beaucoup de réalisme des situations utiles aux concepteurs de véhicules autonomes. Elles permettent d’accélérer les processus de simulation, nécessaires au développement de ces véhicules. Le projet Replica a démontré l’intérêt des technologies de Lidar embarqué pour la qualité et la rapidité des résultats obtenus, en comparaison des méthodes classiques. Elles rendent possibles d’une part des simulations massives sur des grandes distances et de nombreux scenarios, et d’autre part l’analyse rapide de situations critiques », selon François Goulette, Professeur et Chercheur associé au Centre de Robotique de Mines Paris – PSL.