FAO / Usine numérique

Usiner les pièces du premier cœur artificiel

La course au cœur artificiel a été lancée il y a plusieurs années, et la France est en pointe dans le domaine. La société Carmat développe en effet depuis plus de dix ans un modèle implantable dans le corps humain de manière pérenne. Pour son usinage du premier, l’entreprise a fait confiance au groupe Ensinger, en charge de la réalisation et l’usinage des pièces plastiques implantables, de pièces d’essais, ainsi que les outillages utilisés lors de l’opération. La programmation et la simulation des trajectoires d’outils, notamment en usinage 5 axes simultanés, sont réalisées sur la FAO HyperMill d’Open Mind.  

L’usinage des pièces de structure du cœur est réalisé en Allemagne, et dans la filiale française Ensinger Machining pour les pièces d’essais. M. Chergui, directeur général d’Ensinger Machining :  

« Les pièces très techniques à réaliser ont davantage une problématique de géométrie plutôt que de cotes. L’usinage des matières plastiques exige un réel savoir-faire en raison des problèmes de stabilité géométrique. Il faut, par exemple, maîtriser le traitement thermique afin d’éliminer les tensions résiduelles dans la matière. Et, avant de lancer le programme d’usinage, effectuer un travail de méthodologie pour analyser la meilleure façon d’appréhender la pièce et ainsi limiter les défauts géométriques des pièces. » 

Par ailleurs, sur les pièces complexes avec beaucoup de balayage, les temps de calculs étaient très longs avec l’ancien système FAO utilisé. L’ordinateur était souvent bloqué avec impossibilité de faire d’autres choses en simultané. « Ce problème n’existe plus avec hyperMILL qui effectue les calculs en temps masqué. Globalement, le gain de temps de programmation est de 20% comparé avec le système précédent » conclut le Directeur Général. 

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