Créée sur un modèle hybride, l’agence Supper intègre les métiers d’un cabinet de conseil, d’un lab d’innovation, d’une société d’études et d’une agence. Elle propose des services de Design Thinking pour améliorer les relations avec vos fournisseurs les plus critiques.
Créée en 2016, la société Supper est une agence de design un peu spéciale. Elle ne propose pas ses services pour vous aider dans la conception de vos produits, mais plutôt en amont pour optimiser votre politique d’achat et fidéliser vos fournisseurs. C’est-ce que Pierre Desangles l’un de ses co-fondateurs, appelle le design de services et d’expériences. Et, en ces temps de pénurie de composants, de matière première, voire d’énergie, être sûr d’être dans les premiers livrés constitue un avantage énorme en terme concurrentiel. Et un pré-requis à toute conception de produits, même la plus innovante soit-elle.
« Nos clients sont principalement les grandes entreprises comme Volvo, Moët Hennessy, Seb Moulinex, Groupe Pierre Fabre… qui cherchent à optimiser la relation avec leurs clients en leur proposant de nouveaux services, notamment digitaux. Cette démarche de Design Thinking peut être un service de livraison pour un magasin, un livret de recette spécifique pour un robot de cuisine… Mais on peut utiliser ce même modèle pour optimiser le marketing amont avec ses fournisseurs les plus critiques afin de les fidéliser » explique Pierre Desangles.
L’agence Supper a donc mis au point une méthodologie pour identifier vos fournisseurs les plus sensibles pour votre business model, déterminer quels sont leurs besoins et objectifs et comment, vous, en tant que clients, pouvez y répondre à travers un « bouquet de services ». Evidemment, en contrepartie vos fournisseurs s’engagent à vous livrer selon les termes du contrat mis en place. Ce qui garantit les premiers maillons de votre chaîne de valeur. Pierre Desangles : « pour gagner cette fidélité entre fournisseurs et clients, ce dernier peut aider son fournisseur à monter un service de formation pour ses salariés, optimiser sa comptabilité, ou encore faciliter sa transformation digitale. Les exemples sont variés et dépendent de votre propre expertise. Ce bouquet de services peut d’ailleurs être contractualisé. »
Cette inversion de la relation traditionnelle entre donneurs d’ordres et sous-traitant, bien souvent proche d’un modèle féodal, vise à créer une proposition de valeur gagnant – gagnant. « Selon nous, c’est un modèle qui va se développer. Tout concoure pour cela : la pénurie de main d’œuvre, de matériau, de produits semi-finis, de composants électroniques, combinée aux engagements RSE de plus en plus marqués des entreprises… Il y a un vrai enjeu de la chaîne de valeur reposant sur toutes les parties prenantes en interne, mais aussi externe, vis-à-vis des autorités, des clients, des associations de consommateurs, des partenaires de développement, etc. Les industriels que nous rencontrons travaillent sur ce sujet pour mettre en place un modèle de co-développement avec leurs fournisseurs de rang 1. Il leur faut descendre jusqu’au rang 2, car de plus en plus de ces acteurs sont eux-aussi indispensables à leur propre réussite » conclut Pierre Desangles.