Chaque année, les dommages causés par la corrosion représenteraient un coût total de près de 84 milliards d’euros en France (selon une estimation du CEFRACOR en 2019), et plus de 2500 milliards de dollars à l’échelle mondiale ! De nombreux domaines sont concernés : ouvrages d’art, transport de personnes ou d’énergie, électronique, traitement des eaux etc. On estime que l’on pourrait réduire ces coûts de 15 à 55% en mettant en œuvre des mesures préventives adaptées.
La simulation multiphysique est un atout majeur pour comprendre et prédire les phénomènes de corrosion (chimique, électrique, mécanique …), afin d’identifier ensuite les stratégies de protection les plus pertinentes. C’est d’ailleurs l’un des axes de travail majeurs de l’éditeur Comsol à travers sa plateforme Multiphysics et son module Corrosion. Dédié à la modélisation des processus de corrosion, celui-ci tient compte des différents phénomènes physiques tels que les mécanismes de transport d’espèces dans l’électrolyte ou les réactions électrochimiques survenant aux interfaces électrolyte-métal. Des outils spécialisés sont également disponibles pour faciliter la modélisation des dispositifs de protection contre la corrosion, tels que les systèmes de protection par anode sacrificielle ou par courant imposé.
La simulation avec le logiciel Comsol Multiphysics va même plus loin lorsqu’elle confronte un système réel à son jumeau numérique, virtuel, alimenté par des données observationnelles.
L’avantage est considérable, car à partir d’observations de surface, il devient possible de déduire ce qui se passe à l’intérieur et donc, entre autres, d’anticiper d’éventuels risques, d’améliorer l’entretien, etc.