L’IFPEN (le successeur de l’Institut français du pétrole) a pu bénéficier de 6 millions d’heures de calcul sur le supercalculateur Jean Zay de Genci, l’agence française de calcul intensif, pour simuler la fatigue des éoliennes flottantes. Au palmarès des machines les plus puissantes du monde, Jean Zay est classé 54ème. Une puissance de calcul qui a permis à l’organisme de recherche de prendre en compte l’exhaustivité des paramètres environnementaux des éoliennes marines. Un travail qui n’a duré que 5 jours, mais qui aurait nécessité l’équivalent de 80 années de calculs sur un PC standard !
Ces simulations numériques fournissent une base de référence exhaustive, adaptée au design en fatigue des structures pour l’éolien en mer. Elle permettra de qualifier les nouvelles méthodologies de design par plans d’expériences dit « adaptatifs », qui reposent sur l’identification automatique des combinaisons de paramètres environnementaux susceptibles de créer le plus d’endommagement en fatigue à l’éolienne. Peu couteuses en temps de calcul et très précises, ces méthodologies pourront conduire à terme à de nouvelles approches pour l’ingénierie et la certification des futurs projets éoliens. Et donc à une réduction de coût majeure pour une technologie de production d’énergie qui a le vent en poupe…