BIM

Modélisation BIM : retour d’expérience Olympi

Une table ronde intitulée « Modélisation BIM des fluides » organisée il y a quelques semaines par Trimble présentait le retour d’expérience du bureau d’étude Fluides Bastide-Bondoux et son rôle dans le Démonstrateur Olympi, un projet du Plan BIM 2022.

Le projet emmené par le maître d’ouvrage Procivis Eure-et-Loir repose sur la conception de 36 logements à Chartres dont le dossier de consultation de type BIM a été lancé en février 2018. Après bouclage des négociations, les travaux devraient démarrer fin de l’été. Le BE Bastides-Bondoux est chargé des fluides et de la partie thermique. La maquette CVC et électricité réalisée sous Trimble Nova 16 a été partagée entre les différents intervenants tout au long du projet. Pour la thermique c’est Perrenoud qui a été choisi, Kroqi du CSTB pour assurer les échanges, et Bimtrack pour identifier les conflits. Deux plateformes qui ont d’ailleurs, selon l’un des intervenants, facilité largement la collaboration en pleine crise sanitaire.

Pour Fabio Mastroianni, Directeur délégué filiales et Promotion immobilière de Procivis  : « la démarche BIM a montré à cette occasion de nombreux avantages  : économie tout au long du projet, anticipation des difficultés, efficacité de la collaboration avec la maîtrise d’œuvre, mise en place d’un DCE numérique plus abouti, et une plus grande efficience des entreprises, de la MOA et du MOE ».

Même son de cloche côté maîtrise d’œuvre. Pour François Turland et Antony Peschaud de Bastides-Bondoux, « les maquettes ont assuré une meilleure organisation des acteurs, une sécurisation des tâches effectuées, sans les habituels doutes survenant parfois sur la justesse des propositions. Rajoutons que l’on n’est pas obligé d’utiliser la 3D dès le début. On peut la réserver pour des points critiques comme les locaux techniques par exemple. Et puis l’avantage d’un projet observatoire comme Olympi c’est qu’il vous oblige à progresser, à déployer des processus de travail robustes donc pérennes. Evidemment cela exige un effort au départ, mais cela s’avère vite rentable ».

La table ronde a mis en avant les principaux freins au déploiement du BIM et notamment le faible nombre de projets en mode BIM, la manque de formation, et l’investissement indispensable de départ. Mais tous sont d’accord, le BIM va se généraliser, les gains potentiels sont trop importants notamment pour la maîtrise d’ouvrage, pour que cela n’arrive pas inéluctablement. « Or, pour être bon, il faut s’entraîner » rappelait Antony Peschaud. Et prendre les devants à travers ce type de projet, par exemple, est essentiel pour comprendre l’intérêt de la démarche BIM, ses implications et ses atouts.

Les conseils ?
– Une préparation et une formation indispensable.
– Choisir un BIM Manager et des règles BIM adaptées à votre métier, au projet, et aux outils numériques sélectionnés.
– Identifier les attentes et valider en amont les imports/exports sur les maquettes.
– Réaliser des tests dès le début et ne laisser aucun flou préjudiciable au déroulement du projet.

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